OREILLES


Vertiges

Le vertige est une illusion de mouvement. C’est un symptôme subjectif. Il est le plus souvent rotatoire (vertige vient du latin vertere = tourner). Le sujet se sent tourner comme sur un manège. Il peut préciser le sens de rotation, horaire ou antihoraire. Il peut s'agir plus rarement d'un déplacement linéaire antéropostérieur, latéral ou vertical (chute dans un trou, montée en ascenseur) ou des oscillopsies (= observation de la conséquence du nystagmus). Il peut être moins bien systématisé : troubles de l'équilibre, sensation d'ébriété.

Les principaux vertiges sont : le VPPB ( les « cristaux ») , le trouble pressionnel ou maladie de Méniere, et le vertige migraineux.

Un examen clinique soigneux est impératif puis des examens complémentaires de l’oreille interne ou cochléo-vestibulaire : VNG et audiométrie.

Surdité

La surdité est un symptôme défini par une baisse de l'audition, quelle que soit son importance, quelle que soit son étiologie. Synonyme : hypoacousie (souvent employée pour les surdités légères ou moyennes).

Une cophose est une surdité totale. Elle peut être uni ou bilatérale .Il existe deux grands types de surdité, d'origine, de pronostic et de traitement bien différents.

L'acoumétrie et l'audiométrie permettent de les différencier aisément :

Les surdités de transmission sont liées à l'atteinte des structures de l'oreille externe (pavillon, conduit auditif externe) ou de l'oreille moyenne (système tympano-ossiculaire de la caisse du tympan, trompe d'Eustache).

Les surdités de perception ou neurosensorielles sont liées à l'atteinte de l'oreille interne ou cochlée du nerf auditif (VIII), des voies nerveuses auditives ou des structures centrales de l'audition

La surdité mixte associe surdité de transmission et de perception.

L'examen audiométrique tonal et vocal est essentiel.

Les principales causes de surdité sont : l'otospongiose, les séquelles d'otites, le bouchon de cérumen, le vieillissement de l’oreille ou presbyacousie.

Acouphènes

Ils correspondent à une perception sensation par une ou deux oreilles ou dans la tête en l'absence de stimulus sonore. Ils peuvent être très variés dans leur intensité, leur type ou leur tonalité. Il est estimé que ce symptôme concerne 10 à 15% de la population générale et probablement 85% des patients présentant une pathologie de l'oreille. L'acouphène peut correspondre soit à la perception anormale par le sujet d'un bruit émis par son propre corps, soit à la perception d'un son sine materia , en l'absence de tout stimulus. L’acouphène nécessite donc un bilan auditif pour le relier à une éventuelle lésion du système auditif et ainsi éliminer des pathologies évolutives mais rares. Plus souvent l’acouphène ne rentre pas dans le cadre d’une pathologie complexe, on l’appelle alors acouphènes essentiels ce qui représente le cas le plus fréquent qui peut être pris en charge de façon variée et nécessairement personnalisée.

Les acouphènes essentiels sont en général secondaires à une perte auditive localisée et leur intensité varie en fonction de nombreux facteurs : En effet si les acouphènes essentiels naissent de l’oreille interne, leur entretien et surtout leur autonomisation est cérébrale.
Lorsque l’acouphène est installé de manière récente des traitements en urgence peuvent être prescrits pour apaiser de manière significative voire complète l’acouphène.

Au-delà de quelques mois de perception d’un acouphène, le cerveau n’a plus besoin de l’oreille interne pour percevoir ce son. Toute thérapeutique visant l’oreille interne est alors inefficace et la prise en charge doit alors être globale.

La prise en charge va alors consister à améliorer la perception cérébrale de l’acouphène, a diminuer la recherche de l’acouphène par le cerveau et à réassocier audition et plaisir.

La prise en charge du sommeil est là aussi un point capital dans la gestion de l’acouphène, et l’amélioration de l’audition éventuellement par audio prothèse peut être proposée.

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